¼ de l’empreinte carbone des ménages en France est due à l’alimentation*. Pour aider le consommateur à faire des choix plus responsables, des outils d’information sont actuellement à l’étude tel l’affichage environnemental.
Repas trop riches en viande et en produits lactés, consommation de fruits et de légumes hors saison ou provenant de pays lointains, produits suremballés : les comportements des consommateurs exercent une influence directe sur l’environnement. Pour atteindre l’objectif de neutralité carbone en 2050, certains modes de consommation doivent donc évoluer. Dans le cadre de la loi Agec (Loi anti-gaspillage pour une économie circulaire), le gouvernement a lancé en septembre 2020 une consultation autour de l’affichage environnemental sur les produits alimentaires. Des entreprises et des associations ont choisi d’y participer en proposant et en testant elles-mêmes leur solution. Parmi celles-ci figure un collectif composé d’associations, d’applications citoyennes et d’entreprises engagées dont FoodChéri et Eco2initiative (Etiquettable). Ces travaux sont réalisés sous la responsabilité des ministères de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire mais aussi de l’ADEME et de l’INRAE. Courant 2024, le gouvernement prendra connaissance des différents outils avant de rendre un avis et d’identifier une méthode de calcul et un affichage qui deviendra alors obligatoire. Car, comme le précise l’ADEME « cet affichage répond à une demande croissante des consommateurs sur l’information environnementale » **.
Des choix conscients
« Dès la création de FoodChéri, nous avions la conviction profonde qu’il fallait aller vers plus de transparence afin que les consommateurs fassent leur choix en pleine conscience », explique Caroline Vignaud-Cassinat, directrice Food et RSE qui rappelle, à juste titre, qu’il s’agissait initialement d’une demande issue de la Convention Citoyenne pour le Climat (2019). Chez FoodChéri, c’est le terme Eco-score qui a été retenu. Mais comment le calcule-t-on ? L’Eco-score s’appuie sur le référentiel Agribalyse, la base de données d’analyses de cycles de vie (ACV)*** des produits, conçue par l’ADEME. Celle-ci prend en compte les impacts de production, de transport, de fabrication et les
Dès la création de FoodChéri, nous avions la conviction profonde qu’il fallait aller vers plus de transparence afin que les consommateurs fassent leur choix en pleine conscience.
Caroline Vignaud-Cassinat, directrice Food et RSE
emballages. « A ces données s’ajoutent celles de FoodChéri tenant compte de l’origine des produits, de leurs spécificités et du packaging. Ces deux types de données permettent d’obtenir un score sur 100 points ». Lequel peut être pondéré en malus ou bonus par des critères supplémentaires (labels de qualité comme le bio, saisonnalité, présence d’espèces de poissons en danger). Le score final est représenté par une lettre qui va de A, meilleur score à E, le plus mauvais. « Chez FoodChéri, 87 % des plats sont éco-scorés A et B », souligne Caroline Vignaud-Cassinat. Un affichage qui concerne non seulement les plats mais également les fruits et les desserts. Reste aux consommateurs à faire leur choix !
*L'empreinte énergétique et carbone de l'alimentation en France, Club Ingénierie Prospective Energie et Environnement, 2019.
**Magazine de l’Ademe, 2023
***L'ACV est une méthode de quantification des impacts d’un produit sur l’environnement tout au long de son cycle de vie
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