Le changement climatique et la hausse des températures entraînent la nécessité d’adapter le bâtiment afin de garantir un confort thermique suffisant pour les usagers, dès maintenant et pour les années à venir.
C’est un bâtiment autonome à 90 % et qui consomme 35 % d’énergie en moins par rapport aux autres immeubles du pays. Construit en 1996, à Harare, au Zimbabwe, ce centre d’affaires a ceci de particulier qu’il a été conçu par l’architecte Mike Pearce selon le principe du biomimétisme* par observation de la construction des termitières. A l’intérieur, la température ne dépasse pas les 27° même quand il fait 40° à l’extérieur. Nous sommes donc loin des bâtiments parisiens construits aux 19ème et au 20ème siècles et parfaitement inadaptés aux nouvelles conditions climatiques.
Agir sur l’ensemble du bâtiment
Dans le secteur tertiaire, toutes activités confondues, la proportion de surfaces climatisées est évaluée à 40 %**. L’essor de la climatisation s’accompagne d’un impact environnemental non négligeable. En effet, en 2020, l’air conditionné a représenté 5 % de l’émission des GES du secteur du bâtiment en France ; des émissions dues aux fluides frigorigènes des équipements. Si leur consommation énergétique est également très élevée, les progrès technologiques permettent d'envisager à la fois une amélioration du bilan environnemental des équipements et des systèmes de climatisation, ainsi qu’une réduction des dépenses énergétiques.
Tout en agissant sur la production de froid pour l’ensemble du bâtiment, nous pouvons, en parallèle, sensibiliser les usagers des locaux sur leurs habitudes de consommation.
Angèle Curtet, responsable projets Environnement & Energie chez Sodexo
Pour les bâtiments tertiaires, comme le précise Angèle Curtet, responsable projets Environnement & Energie chez Sodexo, « il est nécessaire de mettre en place une prise en charge globale du bâtiment en commençant par effectuer un état des lieux ». A la suite de cet état des lieux, des actions sont alors mises en place pour réduire les consommations d’énergie avec ou sans travaux. « Tout en agissant sur la production de froid pour l’ensemble du bâtiment, nous pouvons, en parallèle, sensibiliser les usagers des locaux sur leurs habitudes de consommation. » Par exemple, augmenter la température d'ambiance dans un local climatisé et limiter l'usage de la climatisation aux périodes de fortes chaleurs (26° à l’intérieur l’été est la température recommandée), conduisent immédiatement à des réductions très importantes des consommations énergétiques.
Miser sur l’entretien
Outre l’entretien indispensable et régulier des équipements, il est aussi possible d’avoir recours à des solutions techniques comme des films thermiques, « anti-chaleur », à poser sur les fenêtres. Ou encore à une peinture isolante et thermorégulante réfléchissant la chaleur. Des dispositifs qui peuvent venir compléter une bonne isolation. Dans tous les cas, privilégier un usage raisonné des systèmes et adopter les bons gestes est aussi important au quotidien.
*Qui s’inspire du vivant
**Source : Ademe 2020